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15 décembre 2011 4 15 /12 /décembre /2011 17:45

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/en/5/50/Upthebracket.jpg

 

Tracks : Vertigo ; Death on the Stairs ; Horrorshow ; Time For Heroes ; Boys in the Band ; Radio America ; Up The Bracket ; Tell the King ; The Boy Looked at Johnny ; Begging ; The Good Old Days ; I Get Along ; What a Waster ; Mockingbird/Mayday

 

En février 2002, les Strokes se produisent à Londres. Nouvelle révélation rock venue des États-Unis, le groupe est souvent comparé au phénomène Nirvana, qui a eu lieu 10 ans plus tôt. Et comme Nirvana dans les années 90, les Strokes suscitent des vocations dans leur sillage, comme ce groupe qui fait leur première partie lors de ces shows de février 2002, qui répond au nom de The Libertines. Signé sur le label Rough Trade en décembre 2001, le combo est alors en pleine construction, cherchant à la fois son style musical et son image. Pourtant, se dégage déjà le charisme des deux leaders, Carl Barât et Pete Doherty qui se partagent les guitares et le chant. Ces deux là ne se sont pas appréciés de prime abord. Et leur relation sera une des plus tumultueuse du rock anglais depuis le couple Jagger/Richards. Mais le duo n'en est pas encore là. Il faut attendre une tournée en première partie des Vines au printemps 2002, pour que le groupe (complété avec Gary Powell à la batterie et John Hassall à la basse) commence à vraiment faire parler de lui. La sortie du single What A Waster, produit par Bernard Butler de Suede est une révélation pour l'Angleterre. Sans aucune promotion télévisée, le groupe pourtant indé se hisse jusque dans le top 40 britannique. De quoi faire rêver nos libertins... Et de quoi attirer l'attention d'un des papes du punk Anglais, Mick Jones, ex-guitariste des Clash. C'est avec lui qu'ils décident d'entrer en studio pour élaborer leur premier album, Up The Bracket. Un accouchement au forceps, car Barât et Doherty se disputent et manquent de tout foutre en l'air. Mais finalement, l'album sort le 14 octobre 2002. De quoi devenir pour les Libertines la réponse anglaise au renouveau du rock américain emmené par les Hives et les Strokes?

 

"Not since the Clash has a band evoked so precisely the grime and thrill of young London." écrira Blender Magazine. Il n'y a pas eu depuis les Clash un groupe évoquant aussi précisément la saleté et les frissons de la jeunesse Londonienne. La remarque est judicieuse. Très judicieuse, voire même un peu trop. Car forcément, les comparaisons sont faciles à faire. Rien que les pochettes semblent se répondre (celle-ci montre la police anti-émeute argentine alors que celle des Clash montraientle groupe soudé comme un gang). Et forcément la présence de Mick Jones sur Up The Bracket ne fait que renforcer ces liens entre  The Clash - The Clash (1977) et Up The Bracket.

Mais la comparaison ne tourne vraiment pas en la faveur des Libertines. Pas du tout même. Autant j'adore le premier Clash (peut-être même trop du coup), autant je ne comprends pas le punk-rock mou des Libertines (pardon auprès des fans). L'album ne contient pas la rage et la hargne des grands albums du punk anglais, tout en s'en approchant. Album à guitares, Up The Bracket l'est indéniablement. Ce qui en 2002, n'était pas forcément très courant j'en conviens. Mais le groupe, tout polémique qu'il soit, n'arrive pas à insuffler la formule fougueuse que les Artic Monkeys trouvèrent trois ans après sur leur premier album. Time For Heroes, morceau le plus connu de l'album est en effet vraiment inférieur à I Bet You Look Good on the Dancefloor par exemple. En plus, je ne suis pas un grand fan de la voix de Doherty, même si j'ai étrangement beaucoup aimé son album solo Peter Doherty - Grace/Wastelands (2009) .

 

Une grande incompréhension pour moi donc que cet Up The Bracket, trop mou pour vraiment me séduire comme album de punk-rock, et pas assez travaillé pour me séduire en tant qu'album de rock. Pourtant lorsque le groupe prend le temps de ralentir ou de passer à l'acoustique, comme sur Radio America, je le trouve nettement plus séduisant. Les deux titres Mockingbird/Mayday valent aussi le détour. Mais ce n'est pas assez pour me convaincre. En ce début de millénaire, les Strokes, Muse ou les Arctic Monkeys me plaisaient nettement plus. Et Pete Doherty en solo me plait aussi nettement plus que les Libertines. Comme quoi... je vais me contenter de réécouter le premier album des Clash, et je vais arrêter de m'acharner à essayer de comprendre Up The Bracket.

 

07/20 (NB : La note exprime juste le plaisir que j’ai ressenti personnellement à l’écoute, non pas une note de la technique musicale, ou même de la valeur réelle de l’album en général. Elle permet juste d’indiquer mon échelle de plaisir ressenti ici.)
 
Moi-même.
 

 

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