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15 mai 2019 3 15 /05 /mai /2019 20:49
[Review Concert] Metallica Stade de France 12/05/2019

Setlist : The Ecstasy Of Gold (Ennio Morricone) ; Hardwired To Self Destruct ; The Memory Remains ; Ride The Lightning ; The God That Failed ; The Unforgiven ; Here Comes Revenge ; Moth Into Flame ; Sad But True ; Ma Gueule (Johnny Hallyday) ; Soli de basse : ManUNkind & Orion ; Frantic ; One ; Master Of Puppets ; For Whom The Bell Tolls ; Creeping Death ; Seek And Destroy ; Rappel : Spit Out The Bone ; Nothing Else matters ; Enter Sandman (avec The Frayed Ends of Sanity outro)

 

J'imagine qu'on a tous un groupe qui nous est (très) cher, découvert durant l'enfance et l'adolescence et qui ne nous lâche plus vraiment depuis. Un groupe qui, une fois découvert, nous a permis d'affirmer notre identité sonore -voire vestimentaire. D'affirmer quelque part notre identité ou tout simplement notre goût.


Dans mon cas, ce fut Metallica, il y a maintenant une grosse quinzaine d'années. Je savais déjà que j'aimais le rock à l'époque. Et Metallica m'a permis d'aller plus loin. Comme pour beaucoup de fans, la porte d'entrée fut pour moi le Black Album, l'album Metallica de 1991, appelé ainsi à cause de sa pochette. En commençant d'abord à écouter ce slow -cliché mais toujours émouvant- qu'est Nothing Else Matters. Toujours un choc à 14-15 ans, lorsqu'on vit ses premiers émois amoureux. Puis peu à peu, ce fut le reste de l'album, les tubes d'abord (Enter Sandman, The Unforgiven, Sad But True...), les titres moins connus ensuite. Puis le reste de la discographie (Master Of Puppets, Ride The Lightning...) du groupe. Puis le passage vers d'autres groupes de métal de l'époque, Rammstein, Marilyn Manson, Slipknot, etc...


Aujourd'hui, le métal fait partie de mes goûts, même si je me définis plus comme amateur de rock que comme métalleux. Voir Metallica pour la première fois en concert était donc extrêmement émouvant pour moi. Même si j'avais quelques réserves concernant le lieu même de ce concert, le Stade de France, belle arène de Football, mais lieu moyen pour un concert. J'y avais vu Roger Waters jouant The Wall il y a quelques années, et pour avoir vu trois fois cet artiste en live, cette fois au stade de France fut la moins bonne des trois pour moi. A cause du lieu.

 

Les quatre musiciens de Metallica sont-ils parvenus à m'émouvoir et à réaliser un bon concert pour vaincre mon appréhension ?

 

La réponse est clairement OUI. Je ne m'étendrais pas ici ni sur Bokassa (pas vu), ni sur Ghost (prestation que j'ai trouvé réglo sans plus et je ne suis pas du tout un amateur de ce groupe).

 

Mais Metallica... Malgré quelques problèmes de son dans le lancement du concert -Hardwired To Self Destruct paraissant encore plus brouillonne que sur l'album- ce fut impeccable. Et grandiose.

 

Une fois le concert vraiment lancé, le groupe a déroulé une setlist impeccable, piochant allégrement dans tous ses albums à l'exception notable de Death Magnetic, étrangement délaissé, et de Load, logiquement délaissé. Et quand un groupe est capable de mélanger des morceaux récents d'excellente tenue (Moth Into Flame) et des classiques absolus comme One, Master of Puppets, Enter Sandman, Seek and Destroy, autant dire qu'il est loin au-dessus de beaucoup de ses contemporains. Nous avons même eu la chance d'avoir quelques raretés comme le classique Welcome Home (Sanitarium), The Unforgiven (morceau culte du groupe mais relativement peu joué en live ces dernières années) et même Frantic, morceau qui ouvrait à l'époque le mal-aimé St. Anger. Il est d'ailleurs intéressant de noter le travail fait sur les visuels apparaissant sur les écrans géants. Si parfois on se contentait de voir des vidéos du groupe en train de jouer, certains titres comme Sad But True ou One étaient accompagnés de mini films animés qui étaient parfois magnifiques. Mention spéciale à For Whom The Bell Tolls avec son animation renvoyant au superbe roman d'Hemingway du même nom (Pour qui sonne le glas en français).

 

Autre clin d’œil et/ou hommage amusant, Robert Trujillo (bassiste) et Kirk Hammet (guitariste soliste) ont gratifié le public d'une reprise en français avec... Ma gueule de Johnny Hallyday ! Le groupe est habitué à reprendre régulièrement une chanson du pays dans lequel il joue. En Norvège, ils avaient déjà repris Take On Me de A-AH, en Belgique Ça Plane Pour moi de Plastic Bertrand, et en 2017 à Bercy, Antisocial de Trust. Une vieille et rigolote habitude pour ce groupe, au final plus joyeux et ouvert qu'on pourrait le croire vu leur imagerie et leur succès.

 

Car il ne faut pas s'y tromper, Metallica est peut-être le plus grand groupe de métal au monde. Un des plus connus en tout cas. Et malgré tout, ce concert fut à la hauteur de ce que j'attendais d'eux et de ce que l'adolescent écoutant Nothing Else Matters seul dans sa chambre pouvait imaginer 15 ans plus tard. Un grand concert mémorable pour un grand groupe, qui a réussi à vaincre mes appréhensions concernant le stade de France. Un souvenir unique dans ma vie. Un de plus avec ce groupe.

Moi-même.

Concert complet sur youtube : https://www.youtube.com/watch?v=POd_O9l2aGU

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