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8 novembre 2010 1 08 /11 /novembre /2010 21:51

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/en/1/18/TheCureThreeImaginaryBoysalbumcover.jpg

 

Tracks : 10.15 Saturday Night ; Accuracy ; Grinding Halt ; Another Day ; Object ; Subway Song ; Foxy Lady ; Meathook ; So What ; Fire In Cairo ; It’s Not You ; Three Imaginary Boys ; The Weedy Burton

 

Comme pour beaucoup de groupes, l’histoire de The Cure commence sur les bancs d’un lycée. Après quelques pérégrinations, quelques changements de personnel et de nom, le groupe finit par adopter le nom de The Cure et par se fixer sous la forme d’un trio avec Robert Smith au chant et à la guitare, Michael Dempsey à la basse et Lol Tolhurst à la batterie. C’est dans cette formation qu’ils rejoignent le label Fiction Records et qu’ils sortent leur premier single : Killing An Arab. Probablement une des plus grandes chansons des débuts de la new-wave, inspirée par L’étranger de Camus (même si le titre porte malheureusement un peu à confusion). C’est après le succès de ce single (qui à mon gout est toujours un des meilleurs morceaux de The Cure) qu’ils sortirent leur premier album, à la pochette des plus douteuses. Intitulé Three Imaginary Boys, ce premier album fut salué par le Melody Maker de l’époque par la formule « les années 80 commencent ici ». Un compliment des plus équivoques. Qu’en est-il 30 ans après ?

 

Autant le dire tout de suite, je trouve que cet album est assez loin des classiques qui ont pu le suivre. Robert Smith lui-même trouve ce premier jet assez brouillon. Le fossé avec la seconde livraison du groupe,  The Cure - Seventeen Seconds (1980) est assez flagrant. Ce qui fait que je suppose que tout non-fan du trio peut probablement se dispenser d’écouter cet album. Néanmoins, certains éléments présents ici peuvent néanmoins ravir l’auditeur. Surtout si ce dernier est un peu conciliant à l’égard du premier effort de cette formation mythique. C’est un peu le même phénomène pour  U2 - Boy (1980) d’ailleurs je trouve.


On retrouve en effet quelques composantes du son de The Cure ici, mais sous une forme plus juvénile, plus spontanée et moins cérébrale que ce que la bande de Robert Smith fera par la suite. La new-wave en tant que telle n’existe pas encore à l’époque de l’enregistrement de ce premier album.  Joy Division - Unknown Pleasures (1979) n’est pas non plus passé par là non plus pour définir les bases de la new-wave. Mais on retrouve déjà ce mélange de pop (Three Imaginary Boys), de rock (It’s Not You) et de relents punk (la reprise absolument abominable de Foxy Lady de Jimi Hendrix) qui caractériseront le son du trio pour les années à venir.

Néanmoins cette spontanéité, cette fraicheur salvatrice ne suffisent pas pour me convaincre personnellement. Certes c’est touchant et rarement abominable. Mais ce n’est quasiment jamais très bien non plus. Les seules exceptions sont pour moi le premier titre, 10.15 Saturday Night avec une mise en avant de la basse qui fera beaucoup au son The Cure par la suite (malgré quelques défauts évidents ici), la mélancolique et éthérée Another Day (ma chanson préférée de l’album, qui préfigure Seventeen Seconds) et Fire In Cairo au refrain entêtant et plaisant, et à l’énergie communicative. Et encore ces titres sont biens, mais sont à des années lumières d’A Forest, Boys Don’t Cry ou Killing an Arab. De plus si la guitare sait se faire tranchante par moments, si la basse commence à s’imposer et si la batterie marque martialement le rythme par moment, la voix de Smith est elle loin d’être toujours au top sur cet album. Trop d’effets, trop de recherche quant à son registre nuisent à son chant, loin d’être toujours inspiré. Un péché de jeunesse qu’il corrigera bien vite d’ailleurs.

 

Certains adorent ce Three Imaginary Boys, acte de naissance d’un groupe mythique. Je peux les comprendre. Il y a ici une fraicheur, une spontanéité et un coté très rock n roll simple qui font plaisir à entendre. Mais sans les classiques qui suivirent, l’Histoire aurait-elle retenue ces trois garçons imaginaires ? Je ne crois pas. En tout cas, je ne l’aurai probablement pas retenu, même s’il y a des albums plus honteux que celui-ci.

 

10/20 (NB : La note exprime juste le plaisir que j’ai ressenti personnellement à l’écoute, non pas une note de la technique musicale, ou même de la valeur réelle de l’album en général. Elle permet juste d’indiquer mon échelle de plaisir ressenti ici.)
 
Moi-même.
 

 

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