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25 octobre 2010 1 25 /10 /octobre /2010 22:55

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/en/3/3b/Black_Sabbath_SbS.jpg

 

Tracks : Sabbath Bloody Sabbath ; A National Acrobat ; Fluff ; Sabbra Cadabra ; Killing Yourself To Live ; Who Are You ? ; Looking For Today ; Spiral Architect

 

De tous les démons auxquels le groupe de Birmingham a pu vendre son âme, la cocaïne est probablement celui qui a fait le plus de ravages dans ses rangs. Associée aux tournées incessantes du groupe, à leur production effrénée (5 disques en 3 ans), elle contribuera à transformer Ozzy Osbourne en une caricature de lui-même et à dissoudre la première formation du groupe (qui ne renaitra vraiment qu’avec Ronnie James Dio au chant sur Black Sabbath - Heaven And Hell (1980) ). Mais en 1973, la cocaïne, l’alcool et les tournées incessantes font encore partie du quotidien de Black Sabbath. Et le groupe en 3 ans et 4 albums a posé les bases du hard rock (avec les « rivaux » de Deep Purple et Led Zeppelin) et du métal. Cependant la bande à Iommy ne compte pas s’arrêter là et cherche une nouvelle voie, phénomène déjà perceptible dans leur quatrième album Black Sabbath - Vol. 4 (1972) . Après une courte période de repos, ils retournent donc en studio pour graver les idées du guitariste Tomy Iommy. De quoi poursuivre la voie ouverte par Vol. 4 ?

 

Le titre éponyme nous accueille sur des bases qui ne nous dépaysent pas vraiment. Un riff inventif (on surnomme parfois Iommy le « sorcier du riff »), un son lourd (la guitare et la base sont baissées d’un ton), et la voix criarde d’Ozzy. Mais d’emblée on remarque que le son est peut-être moins lourd qu’il n’a pu l’être sur Paranoid ou Master Of Reality et le morceau bénéficie même de passages carrément acoustiques. La structure changeante du morceau semble donc reprendre les choses là où Vol.4 les avait laissées. La structure du titre n’est pas déplaisante du tout, mais par contre il pèche un peu à mon gout du fait du surmixage de la voix d’Ozzy qui beugle réellement (pourtant j’adore sa façon de chanter, mais là je ne sais pas, ça m’agace).

 

A National Acrobat poursuit les choses sans aucune transition (on n’est pas là pour se perdre en formalité visiblement !). Là encore, on s’éloigne du métal bourrin dérivé du blues qu’inventait le groupe à ses débuts pour évoluer vers quelque chose qui rappelle plus le rock progressif, notamment King Crimson - Red (1974) . La structure du morceau change en effet énormément tout au long de ces 6 min 11, et le seul lien semble être la frappe puissante de Bill Ward. Intéressant ma foi, même si je me perds un peu en route parfois.

 

Fluff dénote par contre particulièrement après ces deux premiers titres, un peu comme Changes sur l’album précédent. Le morceau est totalement instrumental, et est très doux, presque comme une berceuse. Oui c’est étrange, mais après tout le groupe nous a habitués à ce genre d’excentricités depuis Master Of Reality. Mais autant d’habitude je suis fan de leurs instrumentaux assez délicats, autant celui-là me laisse un peu perplexe… Il est peut-être un peu trop long pour moi en fait (il se répète un peu durant ses 4 minutes 05).

 

On conclut la face A avec le morceau le plus connu de l’album avec Sabbath Bloody Sabbath, Sabbra Cadabra (rien que le titre me fait rire d’ailleurs). Ce qui marque d’entrée de jeu, c’est le riff principal qui introduit le morceau, qui est très original, et reconnaissable entre mille. Mais au-delà du riff excellent, le titre propose quelque chose de très original chez Black Sabbath : des claviers, qui tiennent de plus un rôle de premier ordre dans le titre. L’album compte en effet un invité prestigieux sur certaines pistes : Rick Wakeman, claviériste de Yes. Par chance, il tient surtout le piano ici (le synthé assez moche n’intervient que très peu), et il ajoute un groove assez incroyable à ce titre. Assurément le morceau que je préfère de la face A (même s’il n’y a vraiment que Fluff que ne n’aime pas).

 

Killing Yourself To Live poursuit avec un titre qui me rappelle un peu A National Acrobat dans sa première moitié. Les guitares rugissent et se perdent d’ailleurs un peu en route tant la structure du morceau semble mouvante. Une chanson qui est sympa (le riff), mais dans laquelle je me perds vraiment en chemin (phénomène bien plus présent que sur A National Acrobat).

 

Par contre, Who Are You représente un véritable choc la première fois qu’on l’entend. Il n’y a pas de guitares ici, mais que des synthés qui forment une trame sonore qui se veut un peu flippante et très étrange… Dans le fond, c’est bien étrange, ça je reconnais. Flippant, probablement aussi mais pas pour les mêmes raisons. Ca vient peut-être de ma répulsion pour le synthé dans certaines musiques, mais qu’est ce que je le trouve hideux ici ce thème… Mon Dieu, une horreur absolue tout juste digne de servir de générique à un mauvais X-Files à mon gout.

 

Looking For Today revient sur des bases un peu plus classiques (et acceptables pour moi) avec de la guitare électrique et un jeu de batterie particulièrement inventif de la part de Ward. Le petit plus ici (c’est l’album de Black Sabbath probablement le plus expérimental de leur première période), c’est l’intervention d’une flute par moments, assez rigolote (même si c’est relativement anecdotique quand même). Un morceau malgré tout qui ne fait pas partie des grands classiques du Sab, mais qui est sympathique.

 

Spiral Architect vient conclure l’album avec sa superbe introduction acoustique. Le titre repart ensuite sur un riff assez clair (l’album est moins « lourd » que certains albums de Black Sabbath) et sympa qui permet à Ozzy de nous montrer l'étendue de ses performances vocales. Des cordes viennent même se joindre à l’ensemble donnant une majesté insoupçonnable qui est même saluée par quelques applaudissements à la fin du morceau ( !).

 

Certains estiment que Sabbath Bloody Sabbath est un des meilleurs albums du Sabbath noir. Je ne suis pas d’accord avec ça, et c’est même à mon gout le plus faible des 6 premiers albums du groupe. Je reconnais que cet avis n’engage que moi, et ce n’est pas pour autant que c’est un réel mauvais album (les 6 premiers sont tous biens, et ont tous un petit quelque chose particulier). Je l’aime juste moins que les 5 autres. Déjà car il y a deux chansons que je n’aime pas dessus (Who Are you et Fluff, dans une moindre mesure). Ensuite parce que certes le groupe essaye de nouvelles choses, mais qui me plaisent moins que ce que je trouve sur Master Of Reality ou Sabotage. Alors certes on peut considérer que ce disque « fonde » le métal progressif, ce qui est assez drôle et sympa. Mais ce n’est pas pour autant que j’aime vraiment cet album, qui a en plus une pochette absolument hideuse et kitsch. Une galette qui a ses fans donc, mais dont je ne fais pas partie.

 

13,5/20 (NB : La note exprime juste le plaisir que j’ai ressenti personnellement à l’écoute, non pas une note de la technique musicale, ou même de la valeur réelle de l’album en général. Elle permet juste d’indiquer mon échelle de plaisir ressenti ici.)
 
Moi-même.  

 

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