Tracks : Seven Nation Army ; Black Math ; There's No Home For You Here ; I Just Don't Know What To Do With Myself ; In the Cold, Cold Night ; I Want to Be the Boy to Warm Your Mother's Heart ; You've Got Her in Your Pocket ; Ball and Biscuit ; The Hardest Button to Button ; Little Acorns ; Hypnotize ; The Air Near My Fingers ; Girl, You Have No Faith in Medicine ; It's True That We Love One Another
Dans la vague des nouveaux groupes en « The » (The Strokes, The Libertines, The Hives) du début des années 2000, on trouve un duo atypique : The White Stripes. Soit Jack White à la guitare et au chant, et Meg White à la batterie. Pas de basse, pas d’autres musiciens, rien. Rien d’autre qu’un duo (Frères et sœurs, Epoux, Simples voisins ?) qui donne un look épuré au rock. Au fur et à mesure des albums, l’intérêt de la presse et du public grandissait. Lors de leur 4ème album, Elephant, beaucoup attendaient donc le duo de Detroit au tournant. Porté par un single ravageur désormais mythique, l’album allait propulser le duo habillé de rouge et de blanc au sommet. Mais quel est le poids réel de la musique proposée par cet Elephant ?
On ne présente plus vraiment Seven Nation Army, le titre qui ouvre l’album. Le riff est complètement mythique, à ranger dans la même catégorie que celui de Whole Lotta Love ou celui de (I can’t Get No) Satisfaction… Je pense que tout le monde connaît cette chanson complètement géniale, qui laisse augurer du meilleur pour la suite de l’album !
Black Math est dominée par la guitare qui sonne très garage de Jack White. La rythmique est assez simple, complètement écrasée par la distorsion de la guitare. On apprécie vraiment les talents du guitariste, qui se réinvente tout au long du titre. Le chant parait lui aussi assez bien adapté, ce qui n’est pas toujours le cas à mon goût dans les White Stripes… Une bonne piste !
Ambiance plus portée sur le chant avec There’s No Home For You Here. La chanson est plutôt sobre, et le chant calme et peu exubérant colle très bien au titre.
I Just Don’t Know What To Do With Myself est une reprise de Burt Bacharach and Hal David, une chanson écrite en 1962. Le titre est plutôt sympa, notamment pas son final assez inspiré.
In The Cold, Cold Night est un titre là encore assez sobre, probablement chanté par Meg White. La guitare très blues est plutôt agréable, donnant toute sa force émotionnelle au titre.
Ambiance bluesy à nouveau avec I Want to Be the Boy to Warm Your Mother's Heart. La guitare de Jack est vraiment très inspirée ici. Du blues résolument moderne, puissant et délicat, suscitant les mêmes émotions que certains grands morceaux de ce genre… Manque juste peut-être une voix un peu plus puissante…
Ballade plus dépouillée avec You've Got Her in Your Pocket, où ne retrouve que Jack et sa guitare sur une chanson émouvante à souhait… Là par contre, j’aime bien le chant, que je trouve très adapté au rythme et à l’émotion dégagée par le titre.
Long Blues au programme avec Ball And Biscuit, morceau très marqué par cette rythmique simple mais implacable. Une guitare peut-être un peu trop sobre à mon goût, pour un morceau peut-être un peu trop long à mon sens…
Morceau plus entrainant avec The Hardest Button To Button, mené d’une main plus énergique par Meg White. Là encore un certain sens du blues pour un titre qui est un single assez évident.
Changement d’ambiance avec Little Accorns, plus puissante, sombre et travaillée que les titres précédents. On retrouve un autre chanteur, Mort Crim qui vient poser une voix plus profonde que celle de Jack White sur ce titre. Une bonne piste ma foi !
Hypnotize est un titre très énergique, plus punk (ou garage), très court, mené d’une main de main de maitre par la guitare distordue de Jack White. Une chanson nerveuse comme on n’en attendait plus !
The Air Near In My Fingers est un titre plutôt classique de tout l’album, pas si mal… Mais pas forcément la plus grande réussite d’Elephant non plus.
Girl, You Have No Faith in Medicine est un morceau très puissant, limite un peu heavy, où la guitare est un vrai régal. Un vrai morceau de bravoure, tant sur le rythme que sur ces prodigieuses notes de guitare… J’aime beaucoup !
Retour au blues pour le titre final : It's True That We Love One Another. On retrouve la chanteuse anglaise Holly Golightly en duo avec Jack White sur ce titre pour une ambiance détendue et assez plaisante. Une bonne petite chanson courte et sympa pour conclure tranquillement Elephant.
Pour tout vous dire, j’aime bien l’œuvre des White Stripes, mais je n’en suis pas vraiment un inconditionnel. Je préfère largement le travail de Jack White avec The Raconteurs ou The Dead Weather. L’intention de base du duo de Détroit est très louable (redonner du blues à l’ancienne, de façon très épurée), mais voilà, le travail final est peut-être trop épuré à mon goût. Alors l’album est bon, et j’ai pris du plaisir à l’écouter. Mais peut-être pas autant que ce que j’attendais, avec ce son finalement si dépouillé. Et plus je ne suis pas toujours très fan de la voix de Jack White. Ce dernier reste néanmoins un excellent guitariste-compositeur, et qui écrit ici de très bonnes chansons (Seven nation Army, Hypnotise, Black Math, You've Got Her in Your Pocket).
Je ne remets pas en cause leur talent, mais je n’accroche donc pas autant que j’aurai voulu à The White Stripes. L’album peut néanmoins plaire, ce qui a été le cas pour une bonne partie du microcosme rock. A vous de voir !
12/20 (NB : La note exprime juste le plaisir que j’ai ressenti personnellement à l’écoute, non pas une note de la technique musicale, ou même de la valeur réelle de l’album en général. Elle permet juste d’indiquer mon échelle de plaisir ressenti ici.)
Moi-même.
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