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1 septembre 2009 2 01 /09 /septembre /2009 01:02

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/en/f/f1/Loureedtransformer.jpeg


Tracks : Vicious ; Andy’s Chest ; Perfect Day ; Hangin’Round ; Walk on the Wild Side; Make Up ; Satellite of Love ; Wagon Wheel ; New York Telephone Conversation ; I’m so Free ; Goodnight Ladies.


Transformer, produit par David Bowie (qui apparaît notamment dans les chœurs), est pour certains le meilleur album de Lou Reed, pour d’autres une mauvaise blague face à Berlin, son successeur. Lou Reed signe tout de même ici trois des ses chansons les plus connues : Walk on the Walk Side, Perfect Day et Satellite of Love.

Vicious… Lou Reed commence fort son album avec un morceau  qui détonne, dans lequel il cherche à fuir une « vicieuse » qui le « frappe avec une rose »… Un humour décalé, surprenant, une guitare surexcitée… comme la fille qui navre tant Lou ? N’empêche que sur un rythme pareil, on ressent sa satisfaction malsaine à l’envoyer sur les roses (bah oui… elle les aime tellement)…

Andy’s Chest : Un hommage à Andy Warhol, certainement plus clair à ses oreilles qu’aux nôtres… On décèle tout de même toujours l’ironie dans le ton de Lou Reed, qui semble se délecter à déclamer un poème un peu torturé… qui mêle des références féeriques (des chauves souris qui se transforment en princes après un baiser) à des situations absurdes (son nombril était sa bouche, elle pouvait goûter ce qu’elle disait) et à des idées un peu plus graves (les tireurs embusqués te guettent).

Lou Reed poursuit sur une ballade terriblement émouvante, Perfect Day, au piano bouleversant, aux violons venant insuffler encore un peu de mélancolie, pendant que Lou Reed déclame un texte d’une banalité extrême, qui semble adapté à une mélodie plus gaie… Il montre ainsi qu’il excelle dans l’ironie, et pas seulement lorsqu’elle est teintée d’humour… Il  peut ainsi rendre atrocement émouvant un texte anodin...

Mais bon, on ne va pas s’enfoncer éternellement dans un mélo, nous voilà repartis dans un morceau plus efficace que la caféine, à consommer au petit déj’. Le plus ? Des paroles extra, sur une fille pot de colle... Disons que si un jour vous voulez vous débarrassez de quelqu’un, faites lui écouter Hangin’Round, ça devrait marcher. Une exquise légèreté…

Walk on the Walk Side où le paradoxe même. La musique, à elle seule, est sage, parfaite pour un réveil difficile après à appréhender avec douceur… C’est qu’elle apporterait presque une bonne rasade de sérénité… Mais alors, les paroles… Nuits torrides, drogues,  prostitution, argent sale, mais aussi paillettes, et travestis abordés avant leur entrée sur la piste, dans leur salle de bain… Un mélange incongru qui rend cette chanson incontournable…  Lou Reed excelle dans l’art d’aborder admirablement des sujets difficiles sur des musiques légères. Et encore une fois, les chœurs sont admirables (merci David).

Make Up est un morceau plus anecdotique, qui est loin du reste de l’album. Il reste néanmoins sympathique, le tuba donnant une note humoristique à une chanson qui décrit une jeune fille qui passe son temps à se pomponner, ne pensant qu’à son apparence.

On poursuit, pour relever l’album, sur un titre, Satellite of Love, qui deviendra un des tubes de l’album. On comprendra facilement pourquoi… Le piano est délicieux, doux, romantique, sans sombrer dans la mélancolie. Les chœurs renforcent encore la profondeur des paroles, issues du mélange de pensées d’un homme qui tente d’oublier que sa copine l’a trompé à de multiples reprises en regardant le décollage d’un satellite à la télévision. Ce morceau déjà fantastique, devient prodigieux lorsque  le rythme est magnifié par les claquements de doigts et l’envol des chœurs.

On continue sur Wagon Wheel, une chanson un peu plus énergique, qui est à mon goût plus anecdotique et peine à trouver sa place dans cet album. Vient ensuite New York Telephone Conversation, un morceau sautillant, qui traite avec beaucoup d’humour les conversations sans fond, les commérages et autres potins… Une chanson presque enfantine et vivifiante !

I’m so Free est un morceau rythmé, pop, qui nous convainc vraiment quand il approche de la fin, lorsque la guitare explose, se déchaine, en un tonnerre de notes qui fusent en tous sens… Son déchaînement, mêlé aux excellents cœurs, est salvateur… J’avoue, j’ai eu peur que la chanson ne décolle pas… Mais à la fin, elle bouillonne !

L’album s’achève sur  Goodnights Ladies, une chanson encore une fois débordante d’humour, (vive le tuba), le ton badin de Lou Reed est exquis, il signe ici un titre extravagant digne du music hall.

Voilà pour cet album qui trouve largement grâce à mes oreilles, tant Lou Reed s’illustre par son humour, son sens de l’ironie et de la poésie. On apprécie aussi les chœurs orchestrés par David Bowie… Bref, une création qui même si elle s’essouffle par moment, reste sensas’. Mes incontournables, outre les tubes, Hangin’ Round et Goodnight Ladies.

 

Nizouille.

 

 

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